L’Inde des Mythes tel que perçus en occidents commence au XVIIIème avec la découverte qu’un monde ou la sagesse et le sacré règnent quelque part (Michelet). Elle s’est poursuivie par la connaissance des sages (Ramakrishna, Aurobindo), puis Tagore et Gandhi.
L’image est alors celle de la non-violence. S’oppose et s’ajoute une image plus récente, celle de la misère et de la famine permanente, dont on rend aussitôt responsable les Yogis, les Maharajas et les vaches sacrées. Un cliché qui nous aiguillonne mais nous rassure inconsciemment. Quiconque ne pense pas comme nous et propose une autre philosophie est suspect.
L’Inde des réalités est une Inde qui diffère fondamentalement de notre civilisation, par sa conception de la vie, des rapports de l’homme et du monde, de l’homme et de Dieu.
C’est une civilisation qui ne se livre pas de prime abord aux étrangers.
Les descriptions stéréotypées de la société indienne, dont nous avons héritées, ont été inventées au siècle dernier pour justifier le colonialisme et ses bienfaits. Il faut les considérer avec prudence. Beaucoup de problèmes de l'Inde moderne sont dus aux prosélytismes islamique et chrétien qui se sont employés à détruire les conceptions traditionnelles de la justice sociale du système indien.
D’après Alain Danielou :
« Le système hindou des castes, quels que soient ses défauts, a longtemps permis d'éviter les génocides, fait place à toutes les minorités, tous les modes de vie, toutes les religions. C'est pour avoir voulu, au nom de l'égalitarisme importé d'Occident, supprimer les privilèges des divers groupes ethniques, que l'Inde a connu récemment les guerres de religion, les conflits sociaux, le génocide des tribus.
Pour rappel, les anciennes communautés juives, chrétiennes, parsies réfugiées en Inde ainsi que les groupes religieux autochtones, bouddhistes, jaïnes, sikhes, n'ont jamais connu de persécution. Il en est de même des peuples primitifs, encore à l'âge de pierre, qui ont survécus.
L'attitude des nouveaux envahisseurs, musulmans puis chrétiens a été très différente. Leur esprit missionnaire est très contraire à la liberté d'opinion, de mœurs, de mode de vie, que l'institution des castes cherche à préserver »
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
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