Les fondements de la civilisation Hindou
L’Hindouisme, n’est pas qu’une religion, n’est pas qu’une organisation sociale, n’est pas que porteur de valeurs et de spéculations philosophiques (métaphysique), mais est le tout à la fois dans une imbrication totale. Les disciplines ne sont pas compartimentées comme chez nous.
Du point de vue religieux :
Sans clergé, sans Eglise, chacun pratique ses dévotions de la religion Hindou à sa façon, devant le panthéon qui lui convient (et le choix est vaste). Cela n’exclue pas les grands rassemblements, processions et pèlerinages de masses mais avec peu de grandes cérémonies structurées. Si c’est avec le concours de Brahmanes, initiés aux rituels, que les dévotions sont faites, elles sont pratiquées essentiellement individuellement, ou par petits groupes familiaux.
Pour les plus avertis, les textes sacrés (vieux de plus 3500 ans) abordent les sujets les plus ésotériques dans un extraordinaire œcuménisme qui surpasse toutes les autres concepts religieux de la planète. Des thèmes y sont abordés comme celui de la création de l’univers, aussi bien physique que psychique, dans un espace-temps cyclique et non linéaire comme pour nous (où le temps va d’une origine à une fin).
Du point de vue philosophique :
Les textes les plus anciens, les védas, portent déjà en eux tous les fondements des spéculations philosophiques. Le monde est un éternel recommencement et rien n’échappe à la loi naturelle immuable qui garantit les grands équilibres cosmiques.
L’ensemble du « connaissable », a déjà été entièrement donnée, révélé. Il l’a été de tout temps et les hommes se doivent de ne pas perdre l’intelligence de ce précieux dépôt. Tout a déjà été pensé, réfléchi, dit. Il n’y a pas de progrès utile ou possible. La production philosophique est donc une littérature de commentaires, de commentaires de commentaires, etc.
Pour le penseur indien, (le Brahmane) la connaissance ne s’approfondi pas comme occident selon les deux domaines du spirituel (la foi) et du matériel, mais selon deux orientations différentes, le visible et l’invisible. Il dispose de deux moyens de d’accès adaptés : la perception et la révélation.
Du point de vue social :
Dans une société hiérarchisée par le système des castes, si chacun existe, certes selon son Karma (et la loi de la réincarnation), il n’est qu’un élément d’un ensemble respectant la loi fondamentale du Dharma (celle des grands équilibres de l’univers). Il y a un « soi » : l’âme (l’atman), il n’y a pas de « moi » et de recherche d’un bien être personnel.
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