Habitants de la Nouvelle Guinée (Papous)
Les habitants de Nouvelle Guinée, toutes ethnies et origines confondues sont de 8 à 9 millions, pour les deux territoires (Indonésien et de Papouasie Nouvelle Guinée) sur une île grande comme une fois et demi la France. Ils sont très éparpillés, mais avec une densité plus importante en zone orientale et sur les côtes. La partie indonésienne compte 3 millions d’habitants et la Papouasie Nouvelle Guinée, 5 à 6 millions.
Les difficultés d’accès à l'intérieur du pays ont maintenu les peuples autochtones, les Papous, dans l'isolement du monde moderne et même de relations entre eux. Il en a résulté un grand foisonnement de groupes humains différents (plus de 1000) vivants, jusqu'à récemment, en dehors de toute culture occidentale.
La forêt a conduit ces peuples à vivre des ressources disponibles et sont donc majoritaires des chasseurs cueilleurs, complété pour certains d’un peu d’horticulture. Ils n'ont développé aucune technologie et vivent encore à « l’âge de la pierre polie ». Il est courant de rencontrer des ethnies différentes (de langues différentes) sur seulement quelques dizaines de kilomètres de distance.
On peut distinguer trois catégories de populations locales :
- Les habitants des côtes (autochtones et immigrés)
- Les tribus autochtones des plaines
- Les tribus des montagnes (des hauts plateaux et vallées encaissées du centre de l'île)
- Les habitants des côtes sont les premiers à avoir eu des contacts avec le monde extérieur, soit des commerçants Chinois ou Malais ou des occidentaux, principalement des Hollandais, anciens colonisateurs de l'Indonésie. La proximité de la mer n'en a pas fait des marins, mais les ressources provenant de la pèche ont permis un relatif développement et une organisation sociale en villages de plusieurs centaines d'habitants, aux maisons sur pilotis, réunies par des passerelles en bois. Les ethnies les plus connues de la côte sud sont les Asmat ou les Kamoro.
- Les ethnies des plaines intérieures sont restées, (et restent encore pour certaines) coupées du monde extérieur. Elles se répartissent en groupes de faible densité, vivant de la chasse, de la collecte des insectes et de la cueillette des fruits sauvages, ou de la farine extraite du palmier sagoutier, seule source de féculents dans la région. La préservation de leurs zones de chasse a conduit ces ethnies à des guerres perpétuelles entre tribus. L'organisation sociale ne dépasse pas celle du regroupement en famille, voire en clans. Il n'est pas sûr que l'identification des peuples de la forêt soit complète, certains se réfugiant encore dans les lieux les plus reculés. Au sud, il s'agit de d'ethnie comme les Korowai dont les maisons sont perchées dans les arbres, ou des Asmat de l'intérieur ainsi que des Kombai ou des Citac...
- Les peuples des montagnes sont resté isolés du monde jusqu'au milieu du XX ième siècle où ils avaient été identifiés par des expéditions hollandaises trans-guinéenne. Ils furent redécouverts fortuitement par quelques aviateurs aventureux au cours de la seconde guerre. Les difficultés de communication entre les vallées ont maintenu un isolement même entre les ethnies. L'existence de quelques plateaux ont permis un développement précaire d'un début d'agriculture, une relative sédentarisation des populations et un groupement en petits villages. Les Dani et les Yali sont les plus connus, ils vivent dans la plaine de la Baliem au centre des montagnes, autour de la petite ville de Wamena.
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