Selon les spécialistes des considérations sur les regroupements de langues peuvent etre discutés comme suit
Divers regroupements entre les six familles identifiées ci-dessus ont été proposés au cours du siècle dernier. Presque toutes les combinaisons ont été essayées.
"Si on exclut l'hypothèse d'un Sino-indo-européen, encore très fragile (Pulleyblank 1996), quatre scénarios de quatre macro-familles sont aujourd'hui en discussion : Austro-Tai, Austrique, Sino-caucasien, Sino-austronésien (devenu récemment Sino-tibétain-austronésien).
En ce qui concerne l'Austro-Tai, Schlegel (1901) avait déjà noté des rapports entre les langues tai et les langues austronésiennes. Mais c'est Benedict qui a véritablement proposé, dès 1942, l'existence d'une macro-famille Austro-tai, comprenant deux branches : le tai-kadai et l'austronésien, auxquelles on a parfois ajouté le miao-yao. Cette hypothèse est aujourd'hui toujours défendue par Ostapirat (2001) et critiquée, entre autres, par Thurgood (1994)
.
L'Austrique est une hypothèse émise aussi il y a longtemps par Schmidt (1905) qui regroupait les familles Austro Asiatique et Austronésienne. Elle est aujourd'hui reprise par Blust (1996) et par Reid (1994). D'autres y ajoutent même le miao-yao et les langues tai-kadai. Diffloth (2001) pense que ces rapprochements sont loin d'être convaincants. Il situe par ailleurs le proto-Austro Asiatique très au sud du sous-continent de l'Asie du sud-est, voire en Inde même, ce qui rend l'hypothèse de l'Austrique assez invraisemblable.
Après avoir identifié des items lexicaux communs entre le Sino Tibétain, le caucasien du nord et le inénisséen (langue ket), Starostin propose au début des années 1980 l'existence d'une macro-famille, le Sino-caucasien (Starostin 1989). Plus tard, Bengston (1991) y ajoute le basque, le bouroushaski et le na-déné, pour en faire la macro-famille appelée par Ruhlen le Déné-caucasien.
Au début des années 1990, enfin, Sagart suggère que le chinois et l'austronésien soient apparentés (Sagart 1993) et affirme en conséquence l'existence d'une macro-famille, le Sino-austronésien, divisée en deux branches : les langues sinitiques et les langues austronésiennes. Le tibéto-birman est laissé de côté. Il revient aujourd'hui sur cette hypothèse en reconnaissant une intégrité au sino-tibétain (avec ses deux branches, langues sinitiques et langues Tibéto Birmane) et propose une nouvelle macro-famille : le Sino-tibétain-austronésien (STAN) (Sagart 2001a). Les langues tai-kadai sont aussi incluses dans le STAN, qui daterait de 6500 environ avant J.-C., au moment de la domestication des céréales dans la vallée du Fleuve jaune."
nom collectif qui désigne l’ensemble des habitants d’un lieu géographique (pays, région, ville…) ex la population du Yunnan
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.