Les différentes croyances animistes ou primitives

Les « religions dites primitives » se définissent globalement comme les religions de ceux qui pratiquent des traditions transmises oralement par opposition aux transmissions écrites (le livre) des « grandes » religions : Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes, Hindouistes, Confucianistes)

Derrière le terme d’animisme, des classifications sont proposées par les sociologues selon différents schèmes mentaux (idées, concepts ontologiques):

• L’Animisme (croyances aux esprits), proprement dit
• Le Totémisme (Pratiques religieuses envers des dieux matérialisées par des totems, statues ou représentations symboliques)
• L’Analogisme, (croyance en des associations comme: le Yin/Yang, entre astres/ traits de caractère, un dieu et la  guerre, un dieu et l’amour..).
• Le Naturalisme, qui sans être une religion, rassemble les adeptes d’une vue matérialiste et scientifique sur le monde

Le chamanisme, le fétichisme, le polythéisme sont des termes qui ne caractérisent que des formes d’une expression religieuse.

Le culte des ancêtres, quand a lui, est pratiqué par des peuples sans dieux transcendants

Derrière ces quatre grands concepts, un certain nombre de pratiques associées existent selon la géographie ou les cultures propres des populations qui s’y réfèrent. C’est le cas du Chamanisme en Asie, du Vaudou en Afrique ou des formes d’expressions comme le Mana en Polynésie, le fétichisme, ou différente formes de polythéismes. Ce sont des formes particulières d’une expression religieuse plus générale

D’autres pratiques relèvent du culte des ancêtres, sans dieux transcendants, et sont l’apanage de nombreux peuples différents.

Les « grandes religions » qu’il est courant d’opposer aux « religions primitives », se caractérisent par une forme de croyance et de transcendance que l'on ne retrouve pas dans l'animisme. Le « transcendantal » est ce qui est au-delà, ce qui dépasse, surpasse, en étant d'un tout autre ordre.

La ségrégation entre « grande » et « primitives n’est plus de mise dans une vision de moins en moins ethnocentrique occidentale.

(*) Philippe Descola, dans une vision globalisante voire universaliste, a redéfini l'animisme dans un ouvrage remarqué Par-delà nature et culture