L'Art en Inde
Le monde occidental, imprégné de la culture grecque du « beau », est désemparé face à la statuaire et aux peintures de l'Hindouisme avec des poses convenues et des couleurs criardes. Nos conceptions de l'esthétisme ne sont ici, pas de mise.
L'expression artistique, issus directement de la religion et de la philosophie est un moyen d'atteindre l'Absolu.
L'art est en complète communion avec la nature d'où un souci permanent de représentation de la vie et de son jaillissement (procréation)
L'art au service du sacré, n'est jamais gratuit et respecte strictement les lois édictées dans les Veda. Tout est symbole aussi bien dans l'architecture des temples que dans les représentations des dieux sous toutes leurs formes et avatars possible, symboles de leur toute puissance surhumaine.
La littérature est un moyen d'expression plus ancien et plus varié que celui des arts plastiques. Lorsqu'elle touche à l'Hindouisme elle se doit de n'être que l'exégèse des textes sacrés ou des commentaires de concepts philosophiques déjà énoncés (ou qui existent dans la « connaissance révélée » sans encore être connus). L'expression littéraire a souvent recours à la Poésie.
Si les sites de dévotion sont anciens, les réalisations architecturales sont tardives et restent proche d'une une transposition de sculptures. Elles ne sont en plus, pas destinées à recevoir des foules de dévots, on est donc loin des cathédrales. A quelques exceptions près en pays Tamoul (comme les temples de Madurai ou de Tanjavur), les réalisations de monuments remarquables plus nombreuses eurent lieu en fait sous la période Moghol et sont d'influence Iranienne. (Taj Mahal)
L'organisation urbaine répond(ait ?) également à des lois sacrées imposant les répartitions des quartiers, et des bâtiments, depuis leur orientation jusqu'à l'aspect de leurs superstructures.
La Danse et la musique font également l'objet de représentation très codifiée. Dans le sud de l'Inde, le Kathakali en est une des expressions chorégraphique les plus anciennes (4 siècles). Outre le maquillage très particulier, les gestuelles sont d'une grande expressivité, depuis le mouvement des yeux jusqu'à celui des doigts des mains qui compte près de 1000 positions.
La musique accompagne des représentations mais aussi les chants et récitations de textes sacrés dans les temples, en général au moment des prières collectives du soir (puja). La Vinaa est en général l'instrument central du groupe musical qui ne dépasse pas quelques instruments de percussion et un haut bois.
Satisfaisant aussi les règles religieuses, l'ancêtre des arts martiaux, le Kalaripaya au Kerala est toujours présenté en démonstrations accompagné de percussions, dans une fosse où sont allumées les lampes à huile et symbolisé les présences des dieux.
Le pur est plus important que le beau : Les Athéniens ont vu plus beau, ils n'ont pas vu plus pur, disait Guimet en visitant Mahabalipuram
Sources partielles: notes personnelles de Raymonde Breger
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