Avec les Austronésiens, apparaissent un des premiers grands peuples navigateurs de l'histoire de l'humanité. Leurs migrations vont couvrir de longues distances maritimes et insulaires au cours des siècles. Partis de Chine, les migrants vont coloniser, il y a près de 5000 ans, l'île de Formose, il y a 4000 ans l'archipel des Philippines, puis entre 1500 et 2000 avant JC Sulawesi et Timor. Autour de -1500 cette vague d’austronésiens atteint le Nord-Ouest de la Mélanésie (Papouasie et Bismarck), vers -1000 la Nouvelle-Calédonie et vers -850 P la Polynésie occidentale (Wallis, Futuna, Samoa). La Polynésie orientale est ralliée vers 500 après JC); après le 1er millénaire après JC, une phase de retour des migrations polynésiennes est entamée, aboutissant à une colonisation d'archipels encore vierges (Hawaï, Nouvelle-Zélande, Micronésie orientale, île de Pâques) et aussi à une insertion dans les sociétés établies lors des migrations précédentes (Sud du Vanuatu, Nouvelle-Calédonie).
Issu des grandes plaines de Chine, les Austronésiens disposaient de connaissances en agriculture et leurs techniques leur donnèrent des avantages décisifs par rapport aux populations de chasseurs- cueilleurs locales. Les autochtones arrivé eux au moins 50 000 ans plus tôt, mais dont l'emprise sur l'espace était faible et le degré de cohésion sociale considérablement moindre que celui de navigateurs, furent soit intégré dans les populations arrivantes, soient se réfugièrent dans l’intérieur des plus grandes îles.
La progression des Austronésiens vers la Mélanésie et au-delà, fut marquée lors des rencontres avec les populations locales par une appropriation d’activités de subsistance préexistantes caractérisées par la pèche, l'horticulture et l'élevage du cochon. Cela donna naissance à un « monde des enclos et des jardins » fréquemment rencontré en Océanie.
L’archipel les Bismarck, au nord-est de de la Papouasie, fut pour les Austronésiens un véritable creuset de développement, où s'opère la gestation de nouvelles techniques, et de nouvelles formes sociales. Ces innovations vont déboucher sur la colonisation de l'Océanie, impulsée au départ par un groupe connu sous la dénomination de « Lapita » (identifié par ses poteries)
L’Océanie proche étant occupée, celles des grandes îles en dehors de la Nouvelle Guinée et archipels faiblement distants, la poursuite des migrations vers l’Est leur fit rencontrer un monde géologiquement jeune où alternent petites îles hautes et atolls, séparés les uns des autres par des distances de plus en plus importantes. Dans ce monde extrême de l'Océanie lointaine, ils rencontrent des milieux naturels appauvris par la distance qui les sépare des terres d’origine de la flore et de la faune de l’Asie, de l’Australie et de la Nouvelle Guinée. Les ressources terrestres étant moindre, l’océan occupe alors une place prépondérante dans le le développement et dans les organisations sociales des migrants. (Comme le rôle encore plus important des prêtres réglant la mise en place d’interdits alimentaires périodiques pour sauvegarder les ressources par exemple)
Ici comme dans de nombreuses sociétés, la hiérarchisation des lignées en fonction de l'ordre de naissance aboutit à opposer un aîné dépositaire légitime du pouvoir et garant de la perpétuation de l'ordre social, à un cadet, qui lui conteste cette autorité. Le conflit aboutis le plus souvent sur la défaite et le départ de ces derniers, qui sont dès lors les acteurs principaux de la migration et de la fondation de nouveaux territoires.
La société mélanésienne s’identifie selon une métaphore de l'arbre et de la pirogue comme une dualité entre une société de racines (l’homme est un arbre) autant que de voyages (la société est une pirogue).
Source : Forestier Hubert, Guillaud Dominique. Des Austronésiens en Asie-Pacifique. Continuités et ruptures sur le chemin des migrations anciennes. In:Aséanie16, 2005. pp. 11-40.
doi : 10.3406/asean.2005.1862
url :/web/revues/home/prescript/article/asean_0859-9009_2005_num_16_1_1862
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
L’ethnographie est la science de l'anthropologie dont l'objet est l'étude descriptive et analytique, sur le terrain, des mœurs et des coutumes de populations déterminées. Cette étude était autrefois cantonnée aux populations dites alors « primitives ».
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie
etude de la vie sociale de l'ethnie des Asmat en Papouasie indonésienne
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