Chefferies traditionnelles en Afrique de l’Ouest
À côté des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, il existe dans la plupart des pays d'Afrique un niveau supplémentaire de gestion des communautés, par des chefferies historiques. Les chefs traditionnels tiennent leurs titres ou pouvoir d’organisations, de royaumes, ou d’états indépendants qui préexistaient bien avant la colonisation.
Les chefs traditionnels conservent un pouvoir réel dans l'exercice coutumier de la justice, réglant des litiges familiaux ou de voisinage. Ils gèrent encore la terre comme un « bien commun » à partager.
Leur rôle est encore particulièrement important dans tout le golfe de Guinée, au Togo, au Bénin, au Ghana et en Côte d'Ivoire, mais aussi chez les peuples du Sahel.
Ils représentent encore l'une des clés des données politiques nationales, où ils sont courtisés par les partis politiques pour faire pencher le vote en leur faveur. Ils en tirent des bénéfices matériels qui passent par des transactions financières informelles, proches de la corruption, ou, de plus en plus, par des salaires versés par l'État.
Bien qu’officiellement dépourvus d’un pouvoir politique, ils font l’objet de respect auprès des membres des communautés ou ils jouissent d’une influence considérable. Ils peuvent avoir des titres variés, de rois à chef de village en passant par les chefs de cantons, de « tribus » et de provinces, les Émirs ou Oba, variant selon les peuples, et peuvent être des auxiliaires du pouvoir politique ou des titres honorifiques qui n’en ont pas moins un rôle important pour ceux qui les portent. Ces titres sont même convoités par de riches hommes d’affaires, en tant que reconnaissance sociale. Il peut même être convoité par des intellectuels comme assise de leur influence. Leur rôle consultatif n’en est que plus influent..
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