Karen - geopolitique
Depuis l'accession du pays à l'indépendance en 1948, une guerre civile sporadique s'est développée entre le gouvernement et divers groupes ethniques dissidents qui s'appelèrent alors « Karen ».
Au début des années 1980, le principal facteur d'unité des Karens entre eux, était une méfiance commune de la domination politique par la majorité birmane. Leur assimilation à l'état du Myanmar est restée un problème politique aigu dans le pays.
Durant ces années de guerre civile dans la région, entre l’Union nationale karen (KNU) – la plus ancienne guérilla du monde – et l’armée du régime militaire de Rangoon généra de nombreuses victimes et certains trouvèrent refuge a la frontière thaïlandaise, avec un soutien tiède de la communauté internationale.
Encore, au début des années 2000, la domination politique par la majorité birmane était source de revendications indépendantistes.
Un accord de paix récent en 2015 permet cependant à la région de bénéficier d’une amélioration de ses conditions de vie. La ville de Pha An, capitale régionale sur les rives de la Salouenne, est maintenant une ville qui se modernise et s’ouvre au tourisme.
Du point de vue économique des hommes d’affaires de Moulmein (capitale de l’État Mon, voisin) ont exploité les terres basses en pratiquant des déforestations et en faisant pousser de l’hévéa. Le caoutchouc est toujours une affaire prospère, mais faiblement pour les Karen elles-mêmes. La frustration des Karen est donc aussi d’ordre économique. Face à l’absence de perspectives d’emplois, presque tous les jeunes sont partis travailler en Thaïlande.
Devant la montée de l’influence des prédicateurs chrétiens (surtout baptistes), qui reçurent un accueil favorable de la part des Karen, en réaction a la religion d’État du reste du pays, des moines bouddhistes se sont réimplantés dans la région en encourageant la construction ou la restauration de nombreuses pagodes.
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