Plusieurs types de nomadismes sont observables.
La plus fréquente concerne le nomadisme saisonnier accompagnant le déplacement des troupeaux. Ce sont les conditions climatiques qui ont conduit les populations habitant des régions à végétations saisonnières à se déplacer périodiquement. Il s’agit essentiellement d’éleveurs qui déplacent leurs troupeaux au grès du fourrage disponible. Les déplacements se font souvent sur des itinéraires identiques d’année en année sur des distances de quelques dizaines, voire centaines de kilomètres qui peuvent prendre quelques jours, voire semaines pour migrer d’une zone d’estives à une zone d’hivernage, ou vers des espaces ayant reçu des pluies permettant la renaissance des herbages.
Une autre forme de nomadisme est pratiquée par certaines populations et concerne le commerce réalisé grâce à des caravanes permettant d’acheminer des marchandises sur de grandes distances. Les déplacements s’opèrent alors selon la disponibilité des produits, des demandes de commanditaires, tout en s’adaptant aux contraintes climatiques éventuelles. Elles peuvent durer des semaines, voire des mois. Ce sont, par exemple, le cas des caravanes de sel du sud du Sahara, ou de Somalie, du commerce du thé et des chevaux des Tibétains dans le haut Sud-est asiatique, ou les caravanes d’autrefois qui traversaient l’Asie centrale, remplacée aujourd’hui par les camions.