Les Korowai se nourrissent essentiellement de ce que la forêt leur procure et d’un peu de chasse.
La nourriture de base est issue du palmier sagoutier, qui leur permet d’en extraire une farine consommée en galettes ou bouillie. La forêt offre des fruits et en particulier des ananas. Dans les clairières autour de leur habitat perché, quelques cultures temporaires permettent de produire des bananes, des patates douces et un peu de manioc. Quelques plan de tabac peuvent être cultivé ici ou là.
L’essentiel des protéines est apportée par la consommation des insectes et en particulier des larves de capricornes, qui se développent dans les troncs de sagoutier. Une abondance de sagoutier donne l’occasion d’un grand rassemblement des clans voisins pour une fête du sagou.
Des cochons sauvages sont chassés et servent au troc. Les marcassins sont souvent élevés comme des bébés de la famille, jusqu'à être allaité par une des femmes. Les Casoar et les perroquets donnent des plumes pour les couvre-chefs. Les petits reptiles, rats et autres rongeurs font aussi partis des collectes de la forêt.
Dans les rivières et les vastes zones de marécages, les femmes disposent des nasses en feuille de sagoutier pour attraper des poissons de vase ou des crevettes. Les hommes utilisent des flèches spéciales pour la pèche ou construisent des pièges à poisson.
Les chiens sont des animaux de compagnie et ne sont pas mangés. Les colliers de dents de chiens sont très prisés surtout par les femmes
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)