Culture d'Afrique de l'Ouest
Le socle de la civilisation ouest-africaine reste ancré dans le monde rural. Il est dominé par la complémentarité, mais aussi de plus en plus, par l’opposition entre les sédentaires du sud et les nomades du nord, spécialement au Sahel.
Les systèmes de Castes en Afrique étaient une forme de stratification sociale présente dans de nombreux groupes ethniques, en particulier dans la région du Sahel, ainsi qu’en Afrique de l'Ouest et du Nord à l’époque des empires médiévaux.
Ces systèmes de castes sont caractérisés par l'endogamie (se marier dans leur propre tribu), le statut hiérarchique héréditaire, l'appartenance par la naissance, les concepts de pureté et les contraintes de commensalité (modes de partage des repas), selon des variantes comparables aux pratiques des Hindous.
Les spécificités Africaines varient selon les groupes ethniques. Certaines sociétés avaient un système de castes rigide et strict avec l'esclavage intégré, tandis que d'autres sont plus diffuses et complexes. Les ethnies pour lesquelles l’organisation sociale est historiquement basée sur le système des castes sont entre autres, les Peuls, les Touaregs, les Maures, les Songhaïs. On trouve aussi des éléments de stratification sociale chez les peuples mandés.
Les systèmes de castes qui persistent en Afrique de l’Ouest, se sont probablement développés entre le 9e siècle et le 15e siècle, dans divers groupes ethniques, vraisemblablement en conjonction avec l'institution de l'esclavage.
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Le socle de la civilisation ouest-africaine reste ancré dans le monde rural.
Il est dominé par la complémentarité, mais aussi de plus en plus, par l’opposition entre les sédentaires du sud et les nomades du nord, spécialement au Sahel.
Ce qui unit les sociétés rurales est une organisation selon deux piliers : la solidarité et l’autorité. La solidarité repose, comme ailleurs dans le monde, sur la famille et les règles sociales. L’autorité est confiée au chef (chefferies) et au Conseil des Anciens.
Ce qui les divise est la gestion patrimoniale des terres. Elle est individuelle ou familiale chez les sédentaires, et s’oppose à la gestion collective des territoires où ils nomadisent, chez les éleveurs.
Les différences entre le nord et le sud portent aussi sur des différences dans les relations commerciales. Au nord, les routes marchandes et les cités-marchés créées par de puissants réseaux commerçants ont favorisé les mobilités et les échanges. Au sud, c’est la gestion du patrimoine qui prévaut, défini par les terres possédées, alors qu’au nord, c’est l’importance des troupeaux détenus qui est importante.
L’organisation sociale, elle, répond à des distinctions historiques héritées des peuples venus d’Afrique nilo-soudanaise, reposant sur de traditionnels systèmes de castes. Ils correspondaient à une forme de stratification sociale présente dans de nombreux groupes ethniques, tout particulièrement chez ceux de la région du Sahel, en Afrique de l'Ouest centrale à l’époque des empires médiévaux.
Depuis les colonisations, les terres du sud, propice au développement à grande échelle de monocultures, sont souvent devenues propriété de multinationales. Cela a réduit l’espace disponible pour l’agriculture locale des populations autochtones. Qui plus est, l’introduction de règles de gestion administratives occidentales, comme le cadastre, n’a pas été à l’avantage des populations où la tradition orale reste de mise.
La situation est aggravée par les sécheresses de plus en plus importantes en région sahélienne qui provoquent une migration des éleveurs vers le sud, sur des territoires cultivés, non communautaires.
Le développement des productions agricoles exportables, coton, café, arachide, cacao entre autres, puis celui de l’urbanisation côtière ont conduit à une réorganisation des terres entre des grandes exploitations utilisant une main-d’oeuvre importante, provoquant des migrations interrégionales.
La croissance démographique et la modernisation des échanges favorisent le développement des villes, en particulier côtières, de l’ouest-africain. Elles ont absorbé les deux tiers de l’augmentation de la population enregistrés depuis 1960 et accueillent aujourd'hui 45 % des habitants.
Les groupes sociaux urbains se reforment selon les solidarités familiales et la référence aux villages d’origine, au terroir, à ses traditions et à ses célébrations.
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La parenté à plaisanterie est une pratique sociale typiquement d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale qui autorise, voire parfois oblige, des membres d'une même famille (tels que des cousins éloignés), certains noms de famille, certaines ethnies ou des habitants de même région, territoires ou provinces à se moquer ou s'insulter, et ce sans conséquence.
Ces affrontements verbaux sont analysés par les anthropologues comme des moyens de décrispation, de cohésion ou réconciliation sociale, voire une pratique sacrée.
Selon les historiens, l'origine de ce système de cousinage remonterait à l'antiquité africaine dans la vallée du Nil. Il serait un héritage du totémisme pratiqué durant cette époque,
La tradition de la « parenté à plaisanterie » du Niger est classée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
Au Burkina Faso, où la parenté à plaisanterie est également très développée, la pratique se décline entre membres d'ethnies, entre patronymes, mais aussi entre territoires tels que les régions, les provinces ou les villages.
Au Mali, l'exemple le plus célèbre de parenté à plaisanterie est celui qui lie les Dogons et les Bozos. Elle existe également entre Peuls et Sérères au Sénégal.
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À côté des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, il existe dans la plupart des pays d'Afrique un niveau supplémentaire de gestion des communautés, par des chefferies historiques. Les chefs traditionnels tiennent leurs titres ou pouvoir d’organisations, de royaumes, ou d’états indépendants qui préexistaient bien avant la colonisation.
Les chefs traditionnels conservent un pouvoir réel dans l'exercice coutumier de la justice, réglant des litiges familiaux ou de voisinage. Ils gèrent encore la terre comme un « bien commun » à partager.
Leur rôle est encore particulièrement important dans tout le golfe de Guinée, au Togo, au Bénin, au Ghana et en Côte d'Ivoire, mais aussi chez les peuples du Sahel.
Ils représentent encore l'une des clés des données politiques nationales, où ils sont courtisés par les partis politiques pour faire pencher le vote en leur faveur. Ils en tirent des bénéfices matériels qui passent par des transactions financières informelles, proches de la corruption, ou, de plus en plus, par des salaires versés par l'État.
Bien qu’officiellement dépourvus d’un pouvoir politique, ils font l’objet de respect auprès des membres des communautés ou ils jouissent d’une influence considérable. Ils peuvent avoir des titres variés, de rois à chef de village en passant par les chefs de cantons, de « tribus » et de provinces, les Émirs ou Oba, variant selon les peuples, et peuvent être des auxiliaires du pouvoir politique ou des titres honorifiques qui n’en ont pas moins un rôle important pour ceux qui les portent. Ces titres sont même convoités par de riches hommes d’affaires, en tant que reconnaissance sociale. Il peut même être convoité par des intellectuels comme assise de leur influence. Leur rôle consultatif n’en est que plus influent..
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Traditionnellement les terres appartiennent aux ancêtres et non aux hommes qui n’en ont que l’usufruit. Le chef coutumier n’en est que le gestionnaire. Le colonisateur a confisqué les terres et cette situation s’est prolongée après les indépendances. L’exploitation des terres est en partie confiée à des entreprises étrangères ou des acheteurs venus d’autres régions ou d’autres pays. Les tentatives de régulation des propriétés foncières ont donc généré des confits entre les autochtones tenant des règles traditionnelles et les nouveaux propriétaires étrangers.
Cette situation se rencontre majoritairement dans les régions méridionales de l’Afrique de l’Ouest, là où les terres permettent l’implantation de cultures industrielles.
Face aux autorités publiques soumisent aux lois écrites internationales, sans réforme agraire radicale, la situation des petits paysans ne connait pas d’amélioration et ne peut pas se développer. Pire, elle s’aggrave. D’une part, les jeunes générations qui veulent s’installer n’ont souvent pas les moyens d’investir dans de nouvelles terres à cultiver, un minimum de matériels et des semences. Il en découle le morcellement des parcelles puis l’exil rural.
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