Les protolangues ou branches, regroupent les familles de langues et langues principales comme suit:
Le sino-tibétain est divisé généralement en deux branches qui auraient divergé il y a 6000 ans, à une période à laquelle les archéologues identifient la formation de ce qu'ils appellent 'la Chine initiale'(Chang 1986) :
Les langues sinitiques, quant à elles, comprennent sept groupes : chinois du nord ou mandarin, xiang, gan, wu, min, kejia (hakka), yue (cantonais).
Le Tibeto Birman regroupe quelques 250 langues, dont le tibétain, le birman, le lolo, le jingpo, etc.
Le SinoTibétain reste une hypothèse discutée. Certains linguistes (Van Driem 1997, 2001) assument ainsi que les langues sinitiques seraient simplement une branche du Tibéto Birman, voire même une sous-sous-sous-branche, auquel cas il n'y aurait tout simplement pas de Sino TibétainT.
La famille austro-asiatique, identifiée vers 1880, compte près de 150 langues. Elle se subdivise en deux branches : les langues munda du nord de l'Inde et les autres langues môn-khmer, notamment au Vietnam et au Cambodge. Comme l'Aaustronésien, l'Austro Asiatique pourrait dater de 4000 à 5000 ans avant J.-C.
Le tai-kadai (daïque) regroupe les langues Taï et les langues Kadai. La famille comprend le thaï, bien sûr, mais aussi le lao, le zhuang, le buyi et les langues kam-sui (kam, sui, mulao, maonan, etc.) du sud de la Chine.
La famille miao-yao (Hmong-mien) comprend une trentaine de langues qu'on répartit en deux groupes : celui des langues miao (hmong du Guizhou, du Yunan, d'Indochine, hmn de l'ouest du Guizhou, qo xiong de l'ouest du Hunan) et celui des langues yao (mjen, mun, tsao min).
Souvent classifié comme une proto-langue hors du groupe sino Taï, est bien originaire de Chine, et s’est répandu en asie du sud est maritime et jusqu’en Océanie et Madagascar.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)