Yao - culture
Les origines des Yao remontent à 2000 ans au moins, dans la province chinoise du Hunan à l’est du Guizhou.
Les ancêtres des Yao se nommaient les "Wuximan" qui avaient été forcés d'émigrer de leur territoire d'origine dans le bassin du fleuve Changjiang, vers le sud, à cause de l'expansion des Han, au temps des dynasties Qin (221-207 av. J.-C.) et Han (207 av. J.-C. - 220 après). Les diverses tribus Yao avaient des noms différents selon leurs tribus d'origines, leurs occupations, leurs habillements et leurs coutumes. Il y avait plus de 20 branches de Yao, tel que les "Pan Yao", les "Baiku Yao", les "Hongtou Yao" etc., mais ils ont tous adopté le nom "Yao" après 1950 sans doute pour répondre aux critères de classification du gouvernement chinois.
Les peuples Yao et Miao furent ont toujours été des opposants féroces a des pouvoirs extérieurs, comme durant les rébellions qui se sont produites contre la dynastie des Ming, qui étendait son pouvoir vers le sud de l’empire.
Les Mien (Yao) et les Hmong (Miao) partagent de nombreuses caractéristiques, mais ils se marient rarement entre eux. Les deux groupes sont principalement animistes avec leurs spécificités.
Des tribus Yao sont installées au Vietnam, au Laos et en Thaïlande bien avant la colonisation. Ils ont donc été confrontés aux guerres régionales aussi bien française qu’américaine. Avec cette dernière ils ont été recrutés par la CIA pour lutter contre les communismes. Après la fin de la guerre les règlements de compte en particulier au Laos conduisirent certains d’entre eux à partir aux US, comme ce qui est arrivé aux H Mong. D’autres, les plus nombreux, ont dû s’exiler en Thaïlande où leur sort n’est pas vraiment réglé. Beaucoup croupissent encore dans des camps le long de la frontière laotienne.
Les paysannes Yao qui perpétuent encore la tradition ont une caractéristique particulière : elles ne coupent leurs cheveux que deux fois dans leur vie. En général une fois à 18 ans et une fois à 38 ans. C'est en effet, pour leur ethnie, un critère de beauté. Elles coiffent leurs cheveux en les remontant sur leur tête, et en ajoutant à leur coiffure des cheveux déjà coupés ou tombés, qu'elles ont reçus comme héritage de leur mère et de leur grand-mère.
Les vêtements ont conservé, surtout pour les femmes, des ornements de broderies fines qui font la réputation de leur travail. Des parures de bijoux sont ajoutées à l'occasion des fêtes.
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