En 2011 Le Mouvement national de l’Azawad (MNA) et le Mouvement touareg du Nord-Mali (MTNA), la faction armée dirigée par Ibrahim Ag Bahanga et des Touaregs revenus de Libye après la chute de Mouammar Khadafi, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) lance les hostilités à Menaka, puis gagne d’autres villes
En 2012 :
Trois à quatre mouvances très différentes se sont révélées. Au moment de la rédaction de cet article en 2012.
Depuis les noms des différents mouvements a évolué au grès des alliances et des conflits, mais ne changent pas globalement le type des acteurs en présence.
Du côté des touaregs eux-mêmes, deux communautés s’unissent ou s’affrontent ; les Ifoghas et les Imghad, respectivement dominantes et subordonnées dans la région de Kidal (Bencherif 2018).
Au cours de la dernière rébellion touarègue, la rivalité entre ces deux groupes est devenue particulièrement manifeste avec la création en 2014 du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), une milice progouvermentale composée d’Imghad et dirigée par le général El Hadj Ag Gamou. Cette milice s’oppose aux groupes rebelles touaregs, plus spécifiquement au Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (hcua) composé des Ifoghas et de leurs alliés.
Le groupe des Imghad structure un lignage de parenté concurrent et transversal à l’ensemble du nord du Mali et s’impose progressivement dans l’arène politique locale de Kidal.
Le groupe Ifoghas et leurs parents proches, regroupe des clans et tribus selon des parentés modulées en fonction des circonstances pour conserver leur autorité dans la région de Kidal,
Les Arabes de la vallée du Tilemsi, auxquels appartient Ould Meydou, et les Touaregs Imghad, le groupe de Gamou, sont tributaires respectivement des communautés Kounta et Ifoghas. Leur intérêt à collaborer avec l’État est alors évident : il s’agit, en s’alliant avec le pouvoir, d’inverser la hiérarchie sociale héritée du passé.
En août 2014, cette mouvance arabe crée un nouveau groupe armé, le Groupe autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia). Les hommes qui constituaient son ancienne milice, des Imghad pour la plupart, le rejoignent.
Le Gatia, allié à d’autres groupes armés touaregs, Arabes ou Songhaï réunis au sein de la « Plateforme », reprend du terrain, notamment dans la région de Gao. « Le Gatia a son propre agenda politique, qui consiste à briser la domination des autres tribus dans les zones qu’il contrôle et à installer le pouvoir des Imghad. Il ne participe en rien au retour de l’autorité de l’État, au contraire, il a tendance à la saper ». La milice poursuit en outre sa collaboration avec les trafiquants, comme par le passé. Des membres du Gatia escortent les convois de drogue.
Dans le centre du Mali, « le recours à des milices produit davantage d’effets pervers à moyen et long terme et exacerbe la méfiance existante entre les communautés ».
En 1998, la guerre civile en Algérie entraîne la création du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), branche dissidente du GIA (Groupe islamique armé).
Le GSPC élargit son domaine d’action vers les autres pays sahariens. En 2007, il devient AQMI, « Al-Qaida au Maghreb islamique » : ce changement de nom est principalement motivé par la terreur qu’inspire le nom d’Al-Qaida depuis 2001, ce qui est l’objectif premier d’une organisation terroriste. De fait, cette opération de « marketing » a parfaitement fonctionné auprès des médias occidentaux. Elle a aussi permis aux islamistes du Sahel de collecter avec succès des fonds auprès des Séoudiens en faisant valoir leur allégeance au wahhabisme, le courant intégriste auquel se réfèrent les dirigeants séoudiens.
AQMI est avant tout une organisation mafieuse et trouve un financement complémentaire dans les rançons obtenues en échange des otages capturés. Le Sahara lui offre un lieu idéal de repli. Le nord du Niger et du Mali sont particulièrement touchés par ses actions, ce qui tend à affaiblir ces deux pays.
Même si la religion, comme l’ethnie, n’est pas en elle-même un facteur inévitable de conflit, les référents religieux, comme les référents ethniques, « apparaissent comme des principaux éléments de la rhétorique politique ». C’est particulièrement le cas lorsque le pouvoir cherche un dérivatif ou un bouc émissaire face aux difficultés de la vie quotidienne ou cherche à justifier certaines pratiques autoritaires. La complexité des rapports de force est alors réduite à un aspect de l’identité des populations, choisi comme un marqueur du bien et du mal.
En 2012 les combattants du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) s’emparent de la ville de Kidal, puis ils s’emparent de Gao le lendemain et de Tombouctou le surlendemain. Le MNLA proclame l’indépendance de l’Azawad, qui englobe toute la moitié nord du Mali.
Les mouvements islamistes recrutent de nombreux combattants motivés par l'argent bien plus que la religion. Ils apportent leur soutien aux Touareg du MNLA mais, de façon prévisible, cette alliance contre-nature fait long feu. Le 27 juin 2012, les mouvements dérivés d’AQMI (MUJAO et Ansar Dine) attaquent Gao et chassent les indépendantistes touareg de la ville. La guerre fait fuir une partie de la population malienne vers les pays voisins (Niger, Mauritanie, Burkina Faso), ce qui amplifie la crise alimentaire et l’instabilité politique dans tout le Sahel.
Les islamistes gagnent une notoriété dans les médias internationaux en entamant la destruction de plusieurs mausolées à Tombouctou. Le drame humain provoqué par la guerre se double ainsi d’un drame culturel. Le nord du Mali est frappé par l’anarchie, avec la disparition de toute structure étatique et le partage du territoire entre des bandes armées.
Le gouvernement malien continue de refuser aux Touaregs l'autonomie qu'ils réclament et qui pourrait les convaincre de prendre eux-mêmes en main la défense de leur territoire face aux islamistes. Au contraire, il encourage la formation de milices d'auto-défense, y compris dans la capitale, au risque qu'elles ne soient très vite noyautées par des islamistes.
En 2020 la situation est loin d’etre stabilisée
sources:
https://www.herodote.net/6_avril_2012-evenement-20120406.php#
https://www.diploweb.com/La-geopolitique-des-populations-du.html#nh8
Processus sociaux, créé par opérations volontaristes.
Les religions, les langues, le patrimoine culturel sont des éléménts participants au développement humain.
Le Développement humain en économie est un facteur du développement des sociétés. L'Indice de développement humain (IDH) permet de l'évaluer
L'indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. L'IDH se fonde sur trois critères : le PNB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'éducation.
jeune filles de l'ethnie des Bajo en Indonésie en période de Ramadan
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)