Les tribus Goloks du plateau tibétain, sont des nomades qui séjournent autour de la deuxième montagne sacrée du Tibet: l'Amnye Machen. Ils vivent majoritairement dans la province de l'Amdo, aujourd'hui intégrée au Qinghai et pour partie au le Gansu, au Nord Est dans la province autonome du Tibet.
Golok signifie en Tibétain "Tête à l'envers", ce qui peut être interpréter comme rebelles, et ces tribus sont fières de n'avoir eu aucun maître ni Tibétain, ni Chinois. Les guerriers Goloks terrorisaient les caravaniers qui préféraient contourner leur contrée
Même aujourd'hui, les autorités Chinois durent accepter des concessions . Les Goloks sont la seule ethnie Tibétaine à avoir l'autorisation de porter des armes en échange de la sédentarisation, mais la majorité vie toujours en nomades sous leurs tentes noires en poil de Yack.
Les Goloks sont de grande taille, le visage de couleurs cuivrées et avec leurs chapeaux de feutre à large bords on pourrait les confondre avec des Indiens des plateaux Sud Américains. Ils portent une chuba (houppelande) en moutons et sont d'excellents cavaliers.
Les Golok ne constituent pas une nationalité décomptée par l’administration Chinoise. Ils font partie des Tibétains.
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)