La famille ethnolinguistique tibéto-birmane présente une grande diversité culturelle, et s’éparpille de la Chine (Tibet) aux régions montagneuses du Sud jusqu’au Triangle d’or, mais en y ajoutant les Birmans (Bamar) installés dans les plaines centrales du Myanmar. Ils se mélangent souvent à d’autres groupes ethniques comme les Tai, le Miao ou les Mon-Khmer.
Les ethnies parlant des langues de la famille Tibéto-birmanes sont culturellement à la confluence des civilisations indienne, chinoise et d’Asie centrale. À l’exception des Birmans, la caractéristique principale des ethnies de la famille tibéto-birmane est un mode de vie montagnard. Si certains pratiquent un peu de riziculture, la majorité se livre à l’élevage et un peu d’agriculture sur brulis dans le sud-est asiatique, accompagné de déplacements périodiques.
Leur culture est fortement marquée par l’hindouisme, dont le bouddhisme est originaire.
Les rites bouddhistes pratiqués par la majorité des peuples de langues Tibéto-birmanes est le bouddhisme Lamaïste (Vajrayana) issu du bouddhisme Mahayana. Les Birmans, cependant pratiquent le bouddhisme Théraveda.
L'osmose entre le bouddhisme et les anciennes religions est caractéristique dans toute l'Asie du Sud-Est et centrale. Les pratiques du chamanisme et du bouddhisme se sont intégrées l’une à l’autre, sans pour autant se mélanger. Le chamanisme servant à l’intercession avec les esprits, les dieux et les démons. Ils interviennent pour les guérisons des maladies.
Les peuples d’origine tibéto-birmane conservent de l’Hindouisme un système des castes, qu’ils adaptent à leurs groupes ethniques. Les Lamas étant considérés comme la plus haute. Le Chamanisme est pratiqué par les castes inférieures. Le fait d’être Lama n’est pas un choix de vie, mais se transmet de parents à enfants. Ils peuvent se marier. Le rôle social des Lamas dans la culture des peuples Tibéto-Birmans est une initiation spirituelle, un enseignement de la voie du Bouddha. Ils sont particulièrement sollicités pour les cérémonies cultuelles importantes comme les crémations des défunts, et l’accompagnement des âmes vers l’au-delà. Selon les cas, les chamanes ont recours aux services des Lamas et vice-versa.
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.
Agglomération de familles vivant dans la même région, ou se déplaçant ensemble, ayant un système politique commun, des croyances religieuses et une langue communes, et tirant primitivement leur origine d'une même souche.