L’alimentation traditionnelle chez les Maori
On pourrait penser que les Maori habitent une région bénie des dieux où la nourriture est abondante et se récolte sans soucis. C’est oublier que seules les îles hautes bénéficient de pluies permettant l’horticulture et que nombres de régions peuvent être soumises aux aléas de circulation des courants marins comme el Niño, provoquant des périodes de sécheresses, autrefois dramatiques.
Des interdits alimentaires furent établis pour préserver les ressources. Par chance, le fruit de l’arbre à pain « Uru » peut se conserver longtemps (mois - année) dans des cuves ou fosses du Paepae (Ua Ma), gérées par les chefs et les prêtres.
Le fruit pilé dans des mortiers, forme une mixture appelée Toutao. A partir de cette matière de base différents mode de cuissons ou d’accommodements sont réalisés comme :
- Amaa (nourriture à base de Toutao, cuit au four à pierre)
- Popoi (pouding à base d’Amaa issue du fruit d’arbre à pain.
- Kokou (nourriture raffinée à partir de l'arbre à pain et de noix de coco)
De leur migrations et voyages lointains, les Maori ramenèrent des légumes encore largement utilisés dans les îles hautes comme le taro, l’igname, la patate douce, la banane, la canne à sucre, la noix de coco, le mape (sorte de châtaigne) et la noix de pandanus.
La mer fournis heureusement à profusion des poissons et des crustacés consommés souvent en mi cuits ou cru dans des sauces aux citrons et coco.
Les festivités étaient autrefois un moyen de redistribuer et de partager les ressources alimentaires sous l’autorité des chefs et selon des règles religieuses. C’est encore l’occasion pour les familles de se retrouver pour un Tamaaraa (banquet) autour d’un « four polynésien » (Ahimaa) où sont cuit, à l’étouffé sur des pierres chaudes, des morceaux de viande (en général du cochon) et des légumes.
Les pratiques alimentaires des populations locales ont cependant beaucoup changé avec des consommations de nouvelles nourritures européennes (souvent très sucrées), pas véritablement appropriées au climat tropical et qui, lorsqu’elles sont associées aux aliments plus traditionnels (fruit de l’arbre à pain, taro, etc.) engendrent de très nombreux cas d’obésité.
En complément alimentaires, les anciens Maori confectionnent l’Aâva à partir d’une racine dont on tire un jus un peu narcotique. Il reste très prisé.
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