Bugis: culture, langue, religion
Les Bugis en bons commerçants et surent conclure des accords avec les Bajo, nomades des mers, collecteurs de produits recherchés comme les perles, les concombres de mer (Holothuries), carapaces de tortues. Les Bugis revendaient ces marchandises en utiliisant les bateaux Pinisi qui firent leur réputation. (*)
Leur influence s’étendit encore plus après la chute d’Ujung Pandang, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Partis du sud de Sulawesi, ils établirent des comptoirs stratégiques à Kutai (Kalimantan), Johor (nord de Singapour) et Selangor (près de Kuala Lumpur), commerçant librement dans toute la région.
Leurs bateaux sont représentés dans des peintures aborigènes qui ornent des grottes du nord de l’Australie. L’explorateur britannique Matthew Flinders par exemple, découvrit 60 goélettes indonésiennes à Melville Bay à l’est de Darwin en 1803.
La moitié des bugis parlent encore leur langue propre, le Bouguinais, appelé Basa Ugi, Bugis ou Bugis. Il existe de nombreux dialectes. Le Bouguinais appartient au groupe linguistique Sulawesi du Sud, rattaché a l’autronésien. D’autres membres comprennent la langue Makassarese, Toraja, Mandar et Enrekang, chacune étant une série de dialectes.
Confronté très tôt aux navigateurs de confession musulmane, ils se convertirent à l’islam à partir du XVéme siècle. C’est aujourd’hui la religion largement majoritaire.
(*)Les Pinisi ( dit bateaux Bugis) sont construits en fait par les artisants de l’ethnie Konjo selon des techniques et des plans transmis par compagnonnage, sont présent dans tous les ports, de la Malaisie à l'Australie depuis des centaines d'années. Ils sont encore construits dans la région de Bira, non loin de Makassar à Tana Beru.
Groupes ethniques liés aux Bugis : Makassar, Mandarese, Toraja, Bajo
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