Le Guizhou est une province située au Sud de la Chine. De nombreuses minorités ethniques, comme les Dong ou les Miao, les Buyei et les Zhuang y habitent. Il en a été recensé 17.
Constituée de paysages magnifiques, la province est toutefois moins visitée que le Yunnan voisin. Le Guizhou (174 000 km²) a souffert de son relief accidenté qui l'a isolé des provinces voisines. L'arrivée tardive du chemin de fer le reliant au Yunnan, au Sichuan et au Guangxi n'a pas permis l'exploitation de ses mines de charbon et de phosphate. Les habitants sont donc restés en majorité des paysans.
La région est parsemée de grottes et les formations karstiques sont les plus vaste du monde. De nombreux espaces naturels aux forêts denses sont préservées aux seins de réserves naturelles. Le Guizhou abrite aussi les plus grandes chutes d'eau d'Asie, les chutes Huangguoshu, dans les environs d'Anshun.
Le Guizhou est le berceau du célèbre Maotai, alcool fort (baijiu) chinois le plus populaire
Fidèle à son statut de province « oubliée », ce fut le cas également pendant son histoire. Son climat et sa topographie y rendaient la vie difficile. Les premiers campements chinois en charge de garder le contrôle de la région furent instaurés en 206 av. JC. Ce ne fut que sous la dynastie Ming que le Guizhou fut placé sous domination chinoise et intégrée en tant que province. Les premiers occupants se sont installés dans le nord et l'est de la province. Le sud et l'ouest eut ne furent peuplés qu'au XVIeme siècle, après une première vague d'immigration importante, qui a repoussé certains groupes de minorités en dehors des terres fertiles. Une seconde vague d'immigration venant des provinces voisines, trop peuplées, augmenta la population du Guizhou, qui resta malgré tout une province reculée, avec de faibles infrastructures de communication et de transport. De nos jours, le Guizhou est toujours considéré comme une région assez peu développée, mais le tourisme naissant engendre l'amélioration progressive des voies de communication.
La province conserve des traces historiques et culturelles de la Longue Marche.( la réunion Zunyi de 1935)
« Ce que les hommes appellent civilisation c’est l’état actuel des mœurs et ce qu’ils appellent barbarie ce sont les états antérieurs » A.France.
« La civilisation ne peut se définir que par rapport à toutes les sciences de l'homme (géographie, sociologie, économie, psychologie collective) en n’ignorant pas l’histoire » F.Braudel
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.