Habitants du Vietnam

La répartition de la population sur le territoire vietnamien est très inégale. La majorité des 96,2 millions d'habitants (en 2019) habitent le long de la côte occidentale. 

Le Vietnam demeure donc l’un des pays à plus forte densité de population de l’Asie du Sud-Est et du monde avec répartition inégale de la population.

La densité de population a toujours été un sujet de préoccupation au Vietnam, en particulier dans la région du delta du fleuve Rouge (dans le nord-est du pays où est située la ville de Hanoi), et celle du delta du Mékong (où se trouve Ho  Chi Min Ville (Saïgon). La densité de population y est de plus de 1000 personnes au km², pour une moyenne du pays de l’ordre de 250 habitants/km².

La population du Vietnam est majoritairement composée de Viêt, (86 %), mais compte aussi 53 ethnies minoritaires officielles. Elles sont principalement représentées dans les montagnes du Nord et du centre (30 à 40 % de la population de ces régions, ou 15 % de la population totale du Vietnam, soit de l’ordre de 15 millions d’individus). Parmi toutes ces ethnies, cinq comptent plus d'un million de représentants : les Thaï, les Muong, les Khmers, les Hmong blancs et les Chinois.

Le delta du Mékong abrite une minorité Khmère d’un peu plus d’un million d’individus. On y trouve des pagodes pour les bonzes bouddhistes du petit véhicule (Theravada) alors que dans le reste du pays ce sont les pagodes du courant du Bouddhisme Mahayana qui dominent. C’est aussi dans cette région que subsiste des descendants de l’ethnie des Chams, maintenant largement islamisés.

Les populations de langues austro-asiatiques (du groupe Sino-Taï) sont largement majoritaires, mais on y dénombre aussi des populations de langues hmong-mien, de langues tai-kadai (4 millions de personnes) ou de langues austronésiennes qui sont parlées par 830 000 individus, Les ethnies de langues sino-tibétaines comprennent neuf ethnies pour un million d'individus.

La langue des Viêt est le vietnamien. Avec le muong, elle fait partie du groupe des langues viêt-muong de la branche môn-khmer de la famille austroasiatique. Le Quoc-ngu : une écriture romanisée du vietnamien fut inventée par les chrétiens (par le jésuite Alexandre de Rhodes) et a favorisée l’alphabétisation plus large de la population, en remplacement de l’écriture chinoise utilisées seulement par les élites.