Culture Bajo
Leur culture est entièrement tournée vers le milieu marin, non seulement du fait de leur habitat, de leur économie, de la connaissance ancestrale qu'ils ont de la mer, mais aussi des liens rituels et spirituels qui les unissent à celle-ci. Ils passent leur vie en famille sur des embarcations de fortunes ou quelques fois sur des radeaux ou des huttes provisoires sur pilotis amarrés ou bâties sur les côtes abritées ou au milieu des récifs coralliens.
La plupart sont fixés en villages sur pilotis bâtis sur les rivages des îles ou loin des côtes, mais certains Badjos maintiennent leur mode d'existence originel : la vie dans les pirogues. Les actes du quotidien s'y déroulent comme autrefois : repas, sommeil, accouchement, cuisine, etc.
Aujourd'hui, leur sédentarisation, programmée par le gouvernement indonésien, remet brutalement en cause leur adaptation au monde marin, leur économie, leur survie physique et culturelle
Les langues bajau (tel le bajau d'Indonésie ou le bajau de la côte occidentale de Bornéo) appartiennent à un sous-groupe dit « Sulu-Bornéo » des langues sama-bajaw, de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes.
Le caractère itinérant de la culture Bajo perdure. Les jeunes mariés sont placés sur un canot et poussés en mer pour les inciter à trouver leur place dans le monde. Les bébés plongent dans l'eau de mer dans les bras de leur père quelques jours après leur naissance pour les initier à la vie marine.
Les Bajos en Indonésie sont des Badjao à Singapour, en Malaisie et aux Philippines du sud. En Thaïlande et en Birmanie ce sont les Moken, des cousins très proche.
Peuples associés : les Bugis, avec qui ils ont des relations économiques depuis des siècles pour écouler le fruit de leurs pèches ou les concombres de mer entre autre.
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