Les habitants des grandes plaines du sud-est asiatique sont essentiellement des agriculteurs qu’il s’agisse des Birmans et des Mons dans la plaine de l’Irrawady, des Thai dans celle de ChaoPraya ou des Khmers et des sud vietnamiens dans celle du Mekong.

Historiquement, ces terroirs rizicoles constituaient la base nécessaire à l’établissement d’un État. Il permettait le développement d’une agriculture intensive demandant une main d’oeuvre importante et une bonne maîtrise de l’eau.
Le monde civilisé de l’époque était et reste encore celui de la rizière associée au souverain et à une grande religion, par opposition au monde de la forêt auquel étaient associées des valeurs négatives par les habitants des plaines.
La réalisation de systèmes d’irrigation a été possible au sein d’anciens Etats, depuis le XI ème siècle en haute Birmanie (région de Mandalay) et depuis le XIII ème dans la Thaïlande du Nord dans le royaume du Lane Na. Les richesses produites et accumulées donnèrent naissance à de puissants royaumes dans les grandes plaines de l’Asie du Sud-est (Sud Mékong avec les Khmers, ChaoPraya avec les Thaïs de Sukhothai et de Ayutthaya, plaine de l’Irrawaddy pour les Birmans
L’organisation des royaumes agraires qui constituèrent les bases géopolitiques des États actuels, montre que le territoire était pensé à partir de son centre et non pas en fonction de frontières fixes et rigides.
L’Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté.
En Occident, l'Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine. Il exerce son pouvoir par le biais du gouvernement. L'Etat dispose d'un certain nombre de monopoles comme l'utilisation légitimée de la contrainte physique (pour faire respecter les lois), la collecte des impôts...
Poste, Marie, Ecole dans un village du massif central
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.