La nature des ressources agricole dépend de la pluviométrie. Les habitudes alimentaires en dépendent. Elles donnent une indication sur les modes de vie des peuples et se retrouvent dans la répartition géographique des groupes ethniques.
Du nord au sud, les zones saharo-sahélienne, ne permettent que le pastoralisme selon une transhumance saisonnière pour rechercher au mieux les zones de pâturage épisodiques. Ce sont les terres des Peuls.
L’Afrique de l'Ouest compte aujourd’hui 60 millions de bovins, 70 millions d’ovins et 90 millions de porcins. Les volailles, les camélidés et plusieurs autres espèces utilisées comme animaux de trait (chevaux, ânes) complètent un stock animal dont le potentiel est remarquable.
Là où des pluies saisonnières sont peu abondantes, le mil et le sorgo permettent de cultiver des espaces laissés libres par les troupeaux repartis vers le nord. Les peuples qui en consomment se trouvent parmi les Haoussas, les peuples de langue Gour ou Mandingue.
Dans l’espace sahélien du sud, la culture des tubercules est possible (patates douces, manioc…)
Ce n’est que dans la frange sud que les cultures arboricoles sont possibles en région tropicale. (a noter le rôle ancien de la noix de Kola qui permettait des échanges entre les peuples forestiers et sub sahéliens avant la colobisation). On retrouve dans ces régions la majorité des peuples d’origine forestière comme les Yoruba, Akan, Gbe/Kwa entre autres.
Les possibilités d’irrigation (autour du fleuve Niger par exemple) viennent modeler les aires cultivables
L’introduction des cultures intensives par les colons ont passablement modifié voire altérer l’agriculture traditionnellement vivrière, surtout dans les régions méridionales et ont engendré des migrations inter ethnique.
« Ce que les hommes appellent civilisation c’est l’état actuel des mœurs et ce qu’ils appellent barbarie ce sont les états antérieurs » A.France.
« La civilisation ne peut se définir que par rapport à toutes les sciences de l'homme (géographie, sociologie, économie, psychologie collective) en n’ignorant pas l’histoire » F.Braudel