La géopolitique du Sahara (de la Mauritanie au Tchad) est polarisée par les conflits entre Touaregs et Sahéliens, et plus à l’Est par la situation du Fezzan habité par les Toubous.
La géopolitique soudanaise concerne aussi la région saharienne, mais relève plus d’une problématique de l’Afrique de l’Est.
La situation des Touareg s’est aggravée depuis le basculement des échanges commerciaux trans saharien, vers le commerce transatlantique, puis avec la pérennisation du découpage administratif colonial, et la constitution d’états majoritairement contrôlés par des peuples sub Sahariens.
Sans ressources complémentaires à l’élevage nomade, déjà mis a mal par l’augmentation des sécheresses, la survie des Touareg n’est plus possible. Les revendications, au-delà d’une reconnaissance politique, sont économiques et portent entre autres, sur un partage des ressources naturelles présentes sous leurs sols.
Les affrontements qui se perpétuent, implique de nombreuses mouvances qui mélange différents clans Touaregs, des bandits de grand chemin, profitants des trafics en tout genre, de la drogue, des cigarettes ou des émigrés tentants de se rentre vers la méditerranée et des mouvances à caractère idéologique. Certains groupements sont infiltrés par des islamistes politiques ou des combattants d’autres groupes de pression extérieurs.
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La situation du Sahel est dominée par les conflits avec les peuples Touaregs, mais elle révèle les problèmes plus profonds dus à la pauvreté et la croissance démographique particulièrement importante. Elle exacerbe les oppositions entre sédentaires et nomades, entre agriculteurs et éleveurs.
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Au Sahel du centre-est, la situation est comme dans les autres régions sahéliennes, marquées par des oppositions entre peuples « blancs » et nomades du Nord-Sahel (dont les Toubous) et les noirs sédentaires du sud. Depuis l’indépendance, le Tchad est confronté a des rivalités entre les peuples du nord, en particulier des Teda de langue Toubou, et les peuples du sud sédentaires et agriculteurs qui depuis l’installation des califats autour du lac Tchad sont soumis a la domination des guerriers du nord.
Aujourd’hui encore, a l’inverse de la situation au Mali, voir au Niger, ce sont les chefs et guerriers du nord qui sont au pouvoir et avec une armée bien entrainée, sont les contributeurs les plus importants dans la tentative multinationale de pacification du sahel. (G5 Sahel)
Le Fezzan, région entre le sud de la Libye et le nord du Tchad, reste d’une importance géopolitique majeure pour les deux pays. La Libye tenta d’occuper le nord du Tchad et a soutenu plus ou moins directement certaines tribus du nord contre d’autres.
C’est dans cette région hostile, frontalière avec l’Algérie et le Niger, que passent la plupart des migrants d‘Afrique subsaharienne qui tentent la traversée de la Méditerranée, ainsi que les narcotrafiquants qui acheminent héroïne et cocaïne jusqu’en Europe.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.