Nomades
Les populations nomades que je connais, habitent sous des tentes ou des yourtes, ont domestiqué un moyen de transport, le dromadaire ou le cheval. Il est surprenant de constater que dans sa vie de tous les jours, le comportement du Touareg du Tassili, ou du Mongol de l'Altaï est très semblable. Les distances ne se mesurent pas en kilomètres, le temps ne se mesure pas en heures. Ils disent: nous irons la bas, pour la nuit tombante.
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Plusieurs types de nomadismes sont observables.
La plus fréquente concerne le nomadisme saisonnier accompagnant le déplacement des troupeaux. Ce sont les conditions climatiques qui ont conduit les populations habitant des régions à végétations saisonnières à se déplacer périodiquement. Il s’agit essentiellement d’éleveurs qui déplacent leurs troupeaux au grès du fourrage disponible. Les déplacements se font souvent sur des itinéraires identiques d’année en année sur des distances de quelques dizaines, voire centaines de kilomètres qui peuvent prendre quelques jours, voire semaines pour migrer d’une zone d’estives à une zone d’hivernage, ou vers des espaces ayant reçu des pluies permettant la renaissance des herbages.
Une autre forme de nomadisme est pratiquée par certaines populations et concerne le commerce réalisé grâce à des caravanes permettant d’acheminer des marchandises sur de grandes distances. Les déplacements s’opèrent alors selon la disponibilité des produits, des demandes de commanditaires, tout en s’adaptant aux contraintes climatiques éventuelles. Elles peuvent durer des semaines, voire des mois. Ce sont, par exemple, le cas des caravanes de sel du sud du Sahara, ou de Somalie, du commerce du thé et des chevaux des Tibétains dans le haut Sud-est asiatique, ou les caravanes d’autrefois qui traversaient l’Asie centrale, remplacée aujourd’hui par les camions.
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En théorie, le nomadisme se définit par une vie itinérante en l'absence de maisons de village, de villes de jardins ou de champs ou d'exploitation de terres, de territoire ou même d'état. Cette définition est souvent erronée, car la réalité peut être beaucoup plus variable dans ses modes de vie. Des habitats en dur peuvent être utilisés temporairement selon les saisons.
L'espace nomade est ouvert (pas de notion de propriété foncière ou de souveraineté territoriale. Il est formé de lignes, d'itinéraires avec des noeuds autour des puits, des palmeraies des salines ou des villes.
Le nomadisme repose sur une gestion collective des ressources naturelles (végétales et hydrauliques), alors que le cheptel est lui, une propriété individuelle.
Les pâturages et les puits sont administrés en commun, mais l'appropriation collective n'est pas synonyme de libre accès et d'usage public. Il existe des règles de préséances d'accords de réciprocités.
La vie sociale est modulée au grès des saisons. À la saison sèche, les troupeaux sont dispersés et les familles sont isolées les unes des autres. À la saison de pluies (hivernage), l'abondance des pâturages rend favorables les regroupements, les fêtes, les mariages, le troc.
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